La cybersécurité est désormais un enjeu stratégique et financier majeur. Selon le rapport PwC Global Digital Trust Insights 2025, 77 % des dirigeants prévoient d’augmenter leur budget cyber cette année. Pourtant, seules 2 % des entreprises ont déployé des actions de résilience complètes à l’échelle de leur organisation. Autrement dit : les budgets augmentent, mais les risques persistent. Pourquoi ? Parce que certaines erreurs de pilotage budgétaire empêchent encore les entreprises d’investir efficacement dans la cybersécurité.
Sous-estimer le coût réel du risque cyber
Beaucoup d’organisations concentrent leurs budgets sur les dépenses visibles (logiciels, audits, prestataires), sans chiffrer les coûts cachés d’un incident.
Or, PwC rappelle que le coût moyen mondial d’une fuite de données dépasse 3,3 millions de dollars, sans compter :
- Les pertes de productivité et les interruptions d’activité ;
- Les pénalités liées à la non-conformité réglementaire (RGPD, DORA, NIS2) ;
- Les dommages réputationnels liés à une fuite de données, souvent sous-évalués dans les prévisions budgétaires.
Conseil DAF : en plus de vos dépenses réelles, visibles, pensez à réaliser une quantification financière de votre risque cyber.
Isoler le budget cybersécurité de la stratégie d’entreprise
Trop souvent, la cybersécurité reste perçue comme un sujet technique réservé à la DSI ou aux RSSI, déconnecté des objectifs financiers et stratégiques de l’entreprise.
Pourtant, des études montrent que les entreprises les plus résilientes au cyber risque sont celles où le RSSI et le DAF collaborent étroitement sur la priorisation des investissements.
Un budget cyber efficace doit être :
- Aligné sur les risques critiques de l’entreprise, identifiés par la direction financière ;
- Cohérent avec la stratégie globale de croissance et de conformité ;
- Suivi par des indicateurs de performance (ROI, réduction du risque, conformité, confiance client).
Conseil DAF : traitez la cybersécurité comme un risque d’entreprise, pas comme une ligne IT.
Chaque projet technologique doit intégrer un volet “sécurité” et un suivi budgétaire associé.
Ne pas réévaluer régulièrement les besoins et les priorités
Les menaces évoluent sans cesse : IA générative, cloud hybride, dépendance aux tiers…
Selon PwC, les entreprises se sentent le moins préparées face aux menaces qu’elles jugent les plus critiques, notamment celles liées au cloud et aux partenaires externes.
Un budget figé devient rapidement obsolète.
Ne pas réviser les priorités cyber revient à laisser des vulnérabilités ouvertes et à affaiblir la résilience globale.
Conseil DAF : mettez en place une revue budgétaire semestrielle dédiée à la cybersécurité. Associez-y le RSSI et la DSI pour ajuster les dépenses selon l’évolution du contexte réglementaire, technologique et des risques métiers.
Comment Widip aide les DAF à structurer un budget cyber performant
Chez Widip, nous aidons les DAF et dirigeants à structurer un pilotage budgétaire efficace pour la cybersécurité :
- Audit et cartographie des risques pour identifier les priorités d’investissement.
- Planification et optimisation des budgets en fonction des besoins réels et de la conformité réglementaire.
- Mise en place de dispositifs techniques et organisationnels pour sécuriser l’activité.
- Reporting et suivi pour intégrer la cybersécurité dans la gouvernance financière.
- Formation des équipes et sensibilisation pour réduire les risques liés à l’humain.
Notre objectif : transformer le budget cybersécurité en levier de résilience et de performance plutôt qu’en charge imprévisible.
CONCLUSION
Un pilotage budgétaire structuré et aligné sur les risques permet de :
- Sécuriser les actifs financiers et opérationnels,
- Anticiper les coûts réglementaires et réputationnels,
- Maximiser le retour sur investissement de la cybersécurité.
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